En 2006, le gouvernement américain propose la loi UIGEA qui empêche les Américains de jouer sur les jeux d’argent en ligne, donc le poker. Cette loi a été votée par le parlement américain en 2006 malgré les contestations de toutes les parties impliquées. Elle a été mise en place le 19 janvier 2009. Cette loi vise en fait les établissements financiers et leur interdit de laisser toute transaction d’argent entre les joueurs et les sites de jeu d’argent en ligne. C’est à partir du 1er décembre 2009 que les banques devront obligatoirement faire appliquer la loi. Comment réagissent les différentes parties ?
Les sociétés de poker en ligne
Les rooms de poker ont dû, pour la plupart, interdire aux joueurs américains de s’inscrire et déposer de l’argent sur leurs sites. Cette loi prive les sociétés d’un marché de joueurs importants. Le poker en ligne, dont l’origine du boom est aux Etats-Unis, devient injouable pour la plus grande partie des Américains.
Les établissements financiers américains
Lorsque l’UIGEA a été adoptée en 2006, aucun moyen de contrôle n’avait été défini. Depuis lors, des moyens ont été choisis, mais ceux-ci ne conviennent pas aux banques. Ces méthodes vont ralentir les transactions « normales » et coûter des sommes importantes.
Les joueurs de poker
Le marché américain représente plusieurs dizaines de millions de joueurs, qui sont ou vont être privés de poker. Certains d’entre eux vivent du poker, et déclarent des impôts sur leurs revenus du jeu en ligne. On l’a vu ces dernières années aux WSOP, le nombre de joueurs baisse ou reste stable, dans une industrie en forte croissance en Europe.
Un futur pour la loi ?
Néanmoins, l’avenir de l’UIGEA, et donc de toute l’industrie du poker, est flou pour la simple raison que les principales parties ne se laissent pas faire. Une association des joueurs de poker, la Poker Players Alliance, défend les droits des joueurs de poker et se bat pour faire reconnaître le poker comme un jeu légal. Certains États ont décidé d’autoriser le poker en ligne, allant à l’encontre du gouvernement fédéral, le considérant comme un jeu de stratégie, et non de hasard. Un autre point qui annonce un futur pour le poker en ligne est l’élection du président, et amateur de poker, Barack Obama, ainsi que son envie de défaire tout ce qu’a mal fait son prédécesseur. Enfin, l’Union européenne y met son grain de sel, défendant les intérêts de ses entreprises, en portant l’affaire devant l’Organisation mondiale du Commerce, affirmant que les États-Unis ont, avec cette loi, enfreint les règles du commerce mondial.
On peut donc affirmer que l’UIGEA n’a pas une espérance de vie très longue. Nous retrouverons surement bientôt beaucoup de joueurs américains autour des tables. Le reste de l’année sera synonyme de fin du combat, et du début d’un renouveau dans la vie des joueurs de poker aux États-Unis.
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